Prépa… Ou les deux ans d’enfer.
Lycéens, ne faites pas confiance au titre !!
Taupins ou ex-taupins, vous savez de quoi je parle !!
Dès que la première année commence, la métamorphose prend place chez l’élève. Avec une grande motivation et une bonne volonté, il rentre en prépa, comme chaque début d’année scolaire, avec une charge supplémentaire. Elle lui permet de démarrer ses deux ans de « taupinage ». Au fur et à mesure qu’il explore le domaine, il se rend compte que la charge devient spontanément et obligatoirement permanente. C’est la métamorphose.
En prépa, on doit être toujours à jour. Telle est la phrase classique répétée par les professeurs. Elle fut confirmée par pas mal de taupins. D’une part, l’intensité des cours exige une révision quotidienne. D’une autre, l’enchainement des séances impose une régularité et rigueur en matière de préparation des devoirs surveillés.
Nombreux sont les taupins qui se font piéger par la contrainte du temps. D’autant plus, les cours sont consistants et rares sont les personnes capables de les assimiler en leur ampleur dans la classe.
Ne connaissant pas les conséquences d’un relâchement, aussi simple soit-il, le malheureux taupin tombe dans l’erreur, et la boucle devient infinie. Il ne révise pas son cours d’aujourd’hui, le lendemain, il ne comprend rien dans ce que le prof enseigne, car c’est la suite du cours ; voilà une séance ratée. En plus des regrets et des reproches qu’il se fait inconsciemment, s’ajoutent les humiliations d’un prof qui est toujours au bout de ses nerfs. Le jour d’après, il vient le cours assimilé, mais grâce à une nuit blanche, donc il ne peut pas suivre la correction du travail dirigé qu’il n’avait pas le temps de préparer. Il se contente alors de le copier.
Imaginez que la situation se répète pour chaque matière, chaque jour.
Remédier au phénomène demande une sensibilisation des élèves de prépa dès le début de l’année, voire même avant. Il y’en a certes qui assurent leur bon parcours de taupin, et évitent l’erreur, mais la majorité, aussi bosseuse soit-elle, ne peut s’empêcher de s’offrir des jours de relâchement aboutissant au problème.