Les « Heures supplémentaires » souvent nommées « cours de soutien » est un phénomène qui se propage assez vite ces derniers temps comparant aux autres années, est-ce à cause des élèves, professeurs et parents ! C’est vrai que les cours de soutien ont un bon effet sur le rendements des élèves quel que soit leur niveau, mais ce qui commence à poser de vrais problèmes c’est le fait que ça commence à devenir une « nécessité » après avoir été « supplément ».
La plupart des élèves ne cherchent plus à compléter et perfectionner leurs connaissances à travers les heures supplémentaires mais plutôt de remplacer leurs établissements scolaires, que ça soit primaire, collège ou lycée. En prenant des cours supplémentaires l’élève développe ses connaissances en parallèle avec la perte de sa confiance en soi, car en allant chaque soir chez un autre professeur pour combler le vide dans certaines matières il ne s’intéresse plus au travail autonome et à la révision approfondie.
Suivant cette logique, lorsque le travail devient intense…l’élève ne fait plus qu’attendre des miracles au lieu de se pencher sur ses cours, en gros ça finit par une mauvaise dépendance aux professeurs.
Le pire c’est que désormais certains enseignants dans les écoles publiques et mêmes privées obligent leurs élèves à suivre des cours de soutien, évidemment pour des raisons purement économiques et surtout que la conjoncture le permet : dégradation des conditions d’études et d’apprentissage en classe, l’apprentissage est donc délégué à d’autres instances, les heures supplémentaires dans ce cas.
Notre reproche à ce phénomène reste légitime, puisque il est quasi impossible pour un professeur de fournir les mêmes efforts en classe qu’en heures supplémentaires et si il y aura de sacrifice à faire ça sera au détriment de l’école publique où le questionnement de la rentabilité des professeurs est absente. C’est pareil au phénomène de double casquette : enseignant fainéant à l’école publique, et enseignant compétent à l’école privée, les deux à la fois.
Mais quand même, ça reste une très bonne alternative pour combler le vide que laisse l’école chez l’étudiant, surtout pour les niveaux avancés tels que le Baccalauréat. En effet, dans ce dernier cas il s’agit plutôt d’un soutien moral que intellectuel, car l’élève pense, en suivant des cours de soutien qu’il est capable d’avoir des bonnes notes et de garantir sa place entre les bosseurs.
Un simple sondage fait sur 9rayti.Com exprime la diversité des choix des élèves concernant les heures supplémentaires, la question était « Est-ce que tu fais des cours de soutien ? »
Les réponses sont classées comme suit :
- Oui, chez moi 16% (719 votes)
- Oui, en groupe 36% (1,635 votes)
- Oui, en groupe et chez moi 10% (446 votes)
- Non 38% (1,740 votes)
On voit bien que les élèves sont divisés surtout entre ceux qui ont opté pour les cours de soutien et ceux qui l’ont pas fait, dans tous les cas ça reste un sujet assez paradoxal car : on a tous besoin du soutien, mais un soutien qui ne touche pas à notre indépendance scolaire !