Etudiant ! Bien implémenté dans son nouveau cursus universitaire, bien intégré dans son nouvel environnement social et bien conscient de son avenir professionnel. Quelle que soit sa formation ; économique, médicale, scientifique, littéraire ou même politique. Son premier souci est d’enrichir son CV.
Se limiter à l’apport théorique reçu tout au long du cursus est largement insuffisant pour négocier sa valeur sur le marché du travail (sur quelle base négocier si toute la promotion décroche le même diplôme ?) C’est ainsi que l’étudiant a relevé le défi : la course à la différence.
Quelle différence ? Tout simplement ‘’thinking outside the box’’ se détacher de l’amphithéâtre et se pencher vers l’immensité du marché du travail. C’est une course pour trouver un stage, qui va permettre à l’étudiant d’insérer une expérience mobilisée en plus dans son CV et systématiquement se faire distinguer. Une course devenue une obsession pour l’étudiant ! Justifiée par une demande exigeante, dans le sens où les recruteurs ne cherchent plus des diplômés mais plutôt ‘’des diplômés opérationnels’’.
Une obsession qui a imposé de nouveaux critères lors de la recherche du stage ; ainsi il ne se suffit plus de trouver un stage pour réussir sa quête à la différence, mais il faut réussir à choisir le stage adéquat par rapport à sa formation et sa vision professionnelle, dans l’entreprise adéquate qui va présenter l’opportunité de cette réussite.
Ainsi la recherche s’est focalisée sur les entreprises de renommées dans le secteur privé surtout, ou mieux encore sur les filiales de firmes multinationales localisées au Maroc. Seules de telles entreprises sont aptes à fournir un bon planning de stage à l’étudiant, avec un encadrement sérieux et une prise en charge à la hauteur.
Mais cette obsession s’est vite ‘’marocanisée ‘’ pour devenir une histoire de connaissance ou de famille. En fin de compte ce n’est qu’un tiret de plus sur le CV, il suffit de mettre l’étiquette d’une grande entreprise dessus, peu importe si l’étudiant a pu passer en pratique ses acquis ou s’il a pu passer que des tasses de café ou encore des photocopies. Le tout se joue sur le renom !
N’empêche que le tout dépend de l’étudient lui-même. Dans une grande entreprise il a plus de chance d’avoir des responsabilités, donc c’est à lui de saisir l’opportunité de sa réussite. Dans une PME méconnue il a plus de chance de développer sa personnalité, de mettre en avant sa capacité de se prendre en charge et d’imposer sa présence, donc c’est à lui de créer l’opportunité de sa réussite.
Et c’est à vous de choisir : Saisir ou créer l’opportunité ? Le tout dépend de vous.