D’origine casablancaise, j’ai grandis à Agadir où j’ai eu mon baccalauréat série sciences physiques en 2014. Actuellement, je poursuis mes études à la faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech.
Tu as obtenu une moyenne générale de 18.89 au bac en l’an 2014 dans la branche des Sciences Physiques ; qu’est-ce que ça t’a fait d’être classée première au niveau régional?
Être classée première au niveau régional était un exploit qui a couronné une longue année de labeur et de persévérance. Ceci bien évidemment m’a submergé par une jubilation extrême et a rendu fière toute ma famille. Dieu merci !
Je tiens à mon tour à te féliciter pour ton exploit. Et on aimerait savoir si tu as toujours été une bonne élève à l’école ; depuis toute petite ?
En effet, depuis mon jeune âge, j’étais une bonne élève à l’école. Cela est dû, certes, au suivi permanent de mes parents. Ma gratitude leur sera éternellement destinée.
Qu’est ce qui t’a permis d’exceller dans tes études ? Est ce qu’il s’agit uniquement de ta propre volonté et tes efforts personnels ou bien y’avait-il, également, eu un impact positif de la part de ton entourage et du contexte familial?
Exceller dans tout domaine, notamment ses études, est avant tout une question de volonté. Comme le souligne également le fameux dicton « quand tu veux, tu peux. », une ferme volonté combinée à des efforts attentionnés est la clé de la réussite. Néanmoins, l’entourage et le contexte familial ont certainement leur mot à dire aussi. Je ne pouvais guère réaliser un tel exploit sans le soutien de mes parents et l’appui de mes professeurs auxquels je serais toujours reconnaissante.
Parle-nous un peu des méthodes de révisions que tu avais adopté pour te préparer à l’examen du bac ? (travail en groupe, fiches de révisions, cours de soutien, retenir les cours en classe, rester à jour, travail régulier…)
L’examen du baccalauréat évalue nos connaissances et compétences acquises durant toute une année. Ceci veut dire qu’un travail régulier est indispensable. En ce qui me concerne, j’essayais de retenir la majorité du cours en classe. La compréhension des leçons est primordiale. Ensuite, je m’exerçais à l’aide des séries et des cours de soutien. Le travail en groupe m’était également très bénéfique.
A quel moment de l’année tu t’étais sérieusement mise au travail ?
Il va sans dire qu’il faut, depuis le début, être sérieux et à jour dans son travail. Cependant, les mois qui précèdent l’examen national sont les plus déterministes. Par conséquent, c’est pendant cette période-là que le travail est plus approfondi et enchaîné.
Est-ce que tu avais eu du mal à gérer ton stress pendant la période des révisions et à l’approche de l’épreuve de fin d’année ?
Plus le jour J approchait à grand pas, plus le stress m’envahissait. J’estime que ce sentiment est tout à fait ordinaire. Pourtant, le moins que l’on puisse dire est qu’il ne faut point laisser la peur nous accabler. Il est à noter que le moral a un immense impact sur notre rendement intellectuel.
Qu’en est-il des distractions telles les réseaux sociaux, l’ordinateur, la télévision, le portable etc… ; est ce que tu avais tendance à succomber à la tentation ou bien tu parvenais à y résistais ?
Me priver de ma série préférée ou me déconnecter des réseaux sociaux n’était pas vraiment ma devise. Je juge tout simplement qu’il y a des priorités à souligner et à respecter. Ainsi, il faut juste trouver le parfait milieu, même si la tâche peut s’avérer parfois dure.
Tu fais maintenant des études en médecine ; est-ce que faire médecine représente pour toi un rêve d’enfant qui est en train de se réaliser ?
Depuis toujours, la médecine me faisait indescriptiblement rêver. Dieu merci ! Aujourd’hui, je fais mes premiers pas pour atteindre mon objectif.
Je sais que la différence n’est pas très flagrante entre les deux filières : Sciences Physiques et Science de la vie et de la terre, mais juste pour clarifier un peu les choses… Comment évalues-tu tes compétences par rapport aux étudiants qui ont obtenu leur bac option SVT ?
J’estime que malgré les différences qui résident entre les deux branches, il n’y a aucune raison de se soucier. La majorité des professeurs en médecine sont conscients de cela. Par conséquent, les cours ne sont pas considérés comme pré-acquis. D’autant plus que ces différences demeurent assez minimes comme vous l’avez mentionné.
On entend souvent dire que les premières années en médecine sont très difficiles ; partant de ta propre expérience, que pourrais-tu dire à ce propos ?
En effet, j’admets que les premières années en médecine ont leurs difficultés considérables. Pourtant, il ne faut point oublier que chaque premier pas, quel que soit le domaine, requiert un appui et des efforts au départ. Le monde universitaire est un nouveau monde à découvrir.
Mis à part tes études à la faculté, est-ce que quitter ton cocon familial pour aller faire tes études et vivre ailleurs a été un grand défi pour toi ?
Au départ, quitter le nid se présente comme une tâche rude à laquelle il faut faire face. Pourtant, ce n’est qu’une question de temps pour s’y habituer.
A quel genre de difficultés tu fais face ? Et qu’est-ce qui a changé dans ta vie ?
Désormais, je dois faire preuve d’une grande responsabilité. Je ne suis plus cette adolescente protégée et chouchoutée par ses parents. Je dois plutôt être autonome et indépendante pour me débrouiller et réaliser toute seule mes tâches.
Des conseils pour les étudiants qui quittent leur ville, voire même leur pays d’origine, pour poursuivre leurs études ailleurs?
En effet, j’aurais moi-même besoin de conseils. Mais le moins que je puisse dire est qu’il faut viser son but. On a dû quitter notre foyer pour mettre en œuvre un certain objectif. Ceci doit nous motiver bel et bien que le début est dur. Atteindre la ligne d’arrivée vaut certainement le coup. D’autant plus que nous rendrons nos personnes et nos parents largement fiers.
Y’a-t-il quelque chose que tu aimerais voir évoluer, changer voire même disparaitre dans le système éducatif marocain ?
J’estime que si notre système éducatif encourageait encore plus la communication dans ses établissements, l’élève et l’étudiant marocain n’aurait plus du mal à s’intégrer facilement dans la société. Je pense également qu’exploiter des activités parascolaires ne serait guère une perte de temps ; mais plutôt une manière indéniable de projeter la lumière sur les diverses compétences des apprentis. Ceci aurait un impact positif sur le développement intellectuel de ces derniers, ce qui affecterait par la suite leur rendement scolaire.
Pour finir cette interview, quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux bacheliers actuels qui veulent décrocher leur bac avec une bonne note ?
Afin de décrocher votre baccalauréat avec une très bonne note, chers bacheliers, soulignez en gras cet objectif. Votre but ne doit jamais quitter votre esprit. Vous avez toutes les compétences requises pour y arriver. Travaillez rigoureusement ! Priez Dieu, et cherchez sans cesse la bénédiction de vos parents. Rappelez-vous que tout effort fourni ne sera point en vain. Et surtout patientez ! Le résultat mériterait, je vous l’assure. Bon courage !
Merci, Imane, de nous avoir accordé de ton temps, ce fut un plaisir ! Je te félicite encore une fois pour ton exploit et je te souhaite une bonne réussite et plein de succès dans tes études et ta future carrière.