Décrocher le baccalauréat est le rêve de tout élève poursuivant ses études au lycée, quelle que soit sa filière ou sa branche. Personne ne peut nier que le baccalauréat pèse sur l’orientation de la trajectoire professionnelle de l’élève, ce qui fait de ce diplôme -et notamment l’examen national- un évènement particulier dans la vie scolaire de chacun.
Qu’est-ce qui fait perdre des points aux bacheliers durant la dernière année au baccalauréat ? pourquoi dit-on toujours « il était brillant, mais il a raté le baccalauréat » ?
Voici trois erreurs, entre autres, que beaucoup de bacheliers ne cessent de commettre :
1) Faire comme monsieur tout-le-monde :
A force de vouloir exceller et éviter les mauvais choix, certains d’élèves bacheliers se disent : « je ferais comme tout le monde, c’est plus sécurisé que de me débrouiller seul ». Surtout concernant la révision, la préparation et même pour les choix d’orientation.
Puisque toutes les personnes sont différentes, chaque élève vit et étudie différemment : des personnes aiment réviser la nuit, d’autres le font le jour. Certains sont orientés vers la théorie, d’autres vers la pratique. Des élèves comprennent avec l’écoute du professeur, tandis que d’autres comprennent en lisant. Certains se sentent à l’aise avec de l’ambiance (bruits et musique) et d’autres n’arrivent pas à se concentrer avec le moindre bruit, que faire donc avec autant de diversité ?
La solution n’est pas magique, chaque élève doit mesurer ses capacités et déterminer ce dont il est capable afin de définir son propre rythme de travail et sa méthode de fonctionnement.
Vous voulez avoir de très bonnes notes dans certaines matières ? Dites-le vous-même et foncez. Vous croyez au potentiel caché en vous ? C’est bien le moment de sortir de l’ombre et faire ses preuves !
L’essentiel est que chacun ait sa propre façon de réviser, de comprendre, de s’organiser et de s’orienter. En dépit de tout autre élément externe à sa volonté, cependant il faut aussi chercher les conseils des autres et apprendre de leurs expériences, pour construire la vôtre.
Prenez ce qui est positif de chez les autres et filtrez les choses négatives. Ce n’est pas aussi simple que ça, mais avec le temps, vous y arriverez.
2) Épuiser vos efforts dans un travail mal orienté :
Avec la charge de travail supposée devant l’élève en baccalauréat, les bacheliers se mettent à étudier tout et rien, avec n’importe quelle façon. Cela signifie que pour beaucoup de personnes, il suffit de travailler jour et nuit pour réussir, alors que ce n’est pas toujours le cas.
Quand on veut foncer et travailler, il faut tout d’abord se poser la question « Quelle est la charge de travail que j’ai devant moi ? », ça veut dire de délimiter et de préciser exactement le nombre de chapitres à apprendre, le nombre de théories à comprendre, le nombre d’exercices éventuellement à travailler…etc. Écrivez toutes les parties du cours à réviser sur une feuille, mettez-la de coté et chaque fois vous finissez un chapitre barrez-le de la liste.
Une fois vous délimitez la charge de révision que vous avez, vous ne serez plus frustrés par la contrainte de l’inconnu et de la difficulté. Cela permet aussi de s’assurer d’avoir une bonne estimation de la charge de révision qu’il y a à mener et donc l’étaler sur le temps que vous aurez consacré à la révision.
Planifiez vos révisions, consacrez du temps à la révision sans interruptions et sans distractions, mesurez votre efficacité et votre performance durant chaque période de révision.
En ayant une bonne idée de ce que vous devez travailler, et comment le travailler, vous pourrez certainement maitriser vos cours sans devoir passer beaucoup de nuits blanches qui finissent mal. Passer une nuit blanche n’est pas une bonne habitude à adopter, c’est une exception lorsque vous n’avez vraiment plus une autre minute libre pour réviser.
3) Attendre l’obtention du baccalauréat pour faire vos choix :
C’est indiscutable que tout lycéen rêve de décrocher son bac au Maroc avec une bonne note, mais il est aussi contradictoire de constater que le même lycéen n’aurait aucune idée de ce qu’il ferait de ce baccalauréat. Voici l’exemple typique de la réponse d’un bachelier quand on lui pose la question :
Question : “Tu feras quoi de ton baccalauréat une fois obtenu avec une bonne note ?“
Réponse : “Je vise d’abord l’obtention du baccalauréat et après on verra“
A-t-on besoin d’attendre de décrocher le baccalauréat afin de choisir son cursus universitaire, ou au moins de rêver d’un métier ?
Absolument pas !
N’ayez pas honte de parler de vos rêves, de vos projets professionnels, de vos métiers préférés. Si vous avez un rêve qui vous inspire, il sera la finalité à atteindre et il vous motivera tout au long du chemin. Avec l’expérience, on constate que ceux qui lâchent à un moment donné, sont souvent ceux qui n’ont aucun rêve et aucune perspective en vue.
Ce rêve-là peut-être une note, une école, un métier, un projet…peu importe en fait, mais l’essentiel c’est d’avoir l’audace de répondre à la question « pourquoi suis-je là ? » et c’est votre propre rêve qui sera la réponse à la question.
Pour résumer ce qui a été dit : visualisez la situation qui vous ferait plaisir, réussir son bac, et surtout choisir une bonne trajectoire universitaire. Ensuite, pensez à toutes les possibilités pour y arriver, et avant de décider par quoi commencer, assurez vous d’avoir demandé l’avis des gens qui sont plus expérimentés.
Parlez aux anciens bacheliers qui ont réussi leur vie, consultez les professionnels des métiers qui vous intéressent, et ne vous cloisonnez pas sur votre monde à vous.